Artiste peintre, Madeleine Lemire, ARC (Académie Royale des Arts du Canada) est née à Oka en 1940. Elle a obtenu un baccalauréat en pédagogie de l’Université de Sherbrooke et étudia à l’École du Louvre à Paris, à l’Académie des Arts de Montréal et au Centre Saidye-Bronfman. Ses tableaux de nature florale et ses paysages débordent de couleur et de mouvement.
Une peinture florale
« Madeleine Lemire a, pendant plusieurs années, peint la nature florale. Des œuvres particulièrement dépouillées qui s’exprimaient avec une palette composée de couleurs pures. Depuis une dizaine d’années, c’est le paysage qui l’inspire. Qu’importe le sujet cependant, son approche préconise toujours une liberté de traitement exceptionnelle où la couleur fauve devient le véritable prétexte. » Robert Bernier
Ses œuvres font partie de bon nombre de collections publiques et privées au Québec, au Canada et à l’étranger.
Madeleine Lemire (1940)
Est-il exact de dire que Madeleine Lemire est une artiste peintre a un seul sujet ? Certes, elle s’exprime, depuis plusieurs années déjà, essentiellement par le truchement de la nature florale. Des fleurs énormes, en plan rapproché. Un seul sujet, indéniable constat, mais faisant l’objet d’une grande variété de traitements. On aurait tort, en conséquence, de conclure que l’artiste souffre d’un manque d’inspiration. Au contraire, Madeleine Lemire fait souvent preuve d’audace dans son approche, n’hésitant pas à pousser très loin la suggestion. Certains de ses tableaux récents son même, dans leur traitement plastique, épurés jusqu’à la limite du reconnaissable. Sa touche est tout simplement magnifique. On dirait parfois un ballet aérien, une valse dans l’espace.
Dans l’ensemble de son œuvre Madeleine Lemire exprime clairement son attachement à son sujet, dont elle semble avoir par ailleurs une connaissance approfondie. Ses tableaux demeurent autant de territoire oscillant entre l’illustration, la suggestion et la liberté plastique, celle qui libère le peintre de son sujet. Cet amalgame de caractéristiques peut être perçu comme une hésitation de sa part à pousser, voire à repousser les limites de la représentation, mais c’est justement cette dualité qui fait la richesse de l’artiste et de son œuvre, sa singularité dans la communauté des peintres qui abordent le thème de la nature florale.
Source : Robert Bernier, La peinture au Québec depuis les années 1960, Les Éditions de l’Homme, 2002, Lemire Madeleine Lemire (1940), pages 320.