Jérôme, Frère

IL FUT UN TEMPS

TECHNIQUE MIXTE/PANNEAU , 1969 19X24.75″ // 48,26X62,865 CM
$6,300.00

SANS TITRE

HUILE/PAPIER , 1978 24×40” // 60,96×101,06 CM
$4,050.00

SANS TITRE I

TECHNIQUE MIXTE/TOILE 24X36″ // 60.96X91.44 CM
$6,750.00

Frère Jérôme, un grand artiste abstrait

Grand maître canadien, artiste peintre, professeur, pédagogue, le Frère Jérôme est né à Charlesbourg en 1902 (décès en 1994). Il a étudié de 1936 à 1938 à l’École des beaux-arts de Montréal. Figure marquante de l’art abstrait au Québec par l’originalité de son œuvre artistique et avant-gardiste.

Les oeuvres uniques de Frère Jérôme

« Sous son nom de baptême, Joseph Ulric-Aimé Paradis entre en communauté dans la Congrégation de Sainte-Croix très tôt dans sa vie. Il devient le frère Jérôme en 1918.  Peintre important de notre modernité, il l’a certainement été. Mais il a été beaucoup plus. Communicateur hors du commun, ce pédagogue offre des ateliers qui connaissent un succès phénoménal. Associé à la modernité picturale et aux idées nouvelles qu’elle générait, voire un fervent défenseur, il est de toutes les revendications des années 1940, ce qui est assez étonnant, vous en conviendrez, pour un ecclésiastique. À l’époque, le vent des réformes esthétiques et idéologiques souffle très fort dans les esprits souvent échauffés. Les camps se dressent : Prisme d’Yeux, Refus global… Le frère Jérôme trouve dans ces revendications une grande motivation et il est sympathique à tous, à la fois proche de Borduas et de Pellan. Son enseignement est à maints égards révolutionnaire et, comme dans sa peinture, la liberté et la recherche de soi, de sa face intérieure cachée, demeurent des leitmotivs fondamentaux de son expression. Pour lui, l’automatisme en constitue la porte d’entrée. » Robert Bernier

Artiste québécois, les œuvres du Frère Jérôme font partie de bon nombre de collections publiques et privées au Québec et au Canada.

ARTICLE(S) ADDITIONNEL(S):

Frère Jérôme (1902-1994)

[…]  Si on considère son statut de religieux et le contexte social de l’époque, les rapports qu’il entretient avec Borduas et l’inspiration qu’il en retire semblent inusités. Ses idées et ses méthodes d’enseignement se trouvent à cent lieues des conventions généralement admises dans une institution comme celle où il enseigne […]

[…] Toutefois, malgré ses nombreuses divergences d’opinions avec les membres de sa communauté religieuse – s’il a été parfois marginalisé au sein de celle-ci, on ne lui a jamais interdit d’exprimer ses idées – et une santé fragile qui lui impose des périodes de repos forcé, le frère Jérôme poursuit ses activités artistiques et pédagogiques avec la même détermination.

Le frère Jérôme n’établit aucune distinction entre sa production artistique et son enseignement. Pour lui, il s’agit d’un tout indissociable, l’art étant d’abord un état d’esprit, une manière de vivre. Le but des ateliers qu’il anime jusqu’en 1967, au Collège Notre-Dame, puis dans le quartier Côte-des-Neiges, n’est pas de former des artistes. Le frère Jérôme a plutôt à cœur l’épanouissement de l’individu par la créativité, une nuance fondamentale qui situe sa conception de l’art au-delà des dogmes et des conventions de la société et du milieu artistique. Ainsi, cet homme plutôt frêle et néanmoins fonceur sera toujours un rebelle, contestant tout ce qui entrave ses convictions artistiques. Mouton noir de sa communauté et du milieu artistique officiel, il touchera par ses ateliers plusieurs milliers de personnes qui trouveront chez lui une ouverture d’esprit, un dynamisme et une philosophie à nul autre pareils.

Tenter de percer le subconscient et de pénétrer l’individualité profonde de chaque être constituait le fondement de l’approche global de cet homme animé par une puissante intuition et par un esprit surréaliste à portée sociale. D’une certaine manière, l’action du frère Jérôme rejoint celle de Fritz Brandtner et de Marian Scott, tous deux très actifs, dans les années 1940, dans la mise sur pied d’ateliers d’art destinés aux enfants des quartiers défavorisés. Bien sûr, le frère Jérôme ne se mêlait pas comme eux de questions politiques, mais son action a contribué à une certaine révolution de l’esprit et à une réelle démocratisation de l’art. Ce peintre hors de l’ordinaire est mort en 1994, à l’âge de quatre-vingt-douze ans.

Source: Robert Bernier, La peinture au Québec depuis les années 1960, Les Éditions de l’Homme, 2002, Frère Jérôme Frère Jérôme (1902-1994), pages 16-17.

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