Cosgrove, Stanley

PABLYB

HUILE/TOILE , 1978 20X24″ // 50,8X60,96 CM
$9,900.00

Stanley Cosgrove, un grand artiste contemporain québécois

Grand maître canadien, artiste peintre et professeur, Stanley Morel Cosgrove, ARC (Académie Royale des arts du Canada) est né à Montréal en 1911 (décès en 2002).  L’artiste contemporain a étudié à l’École des beaux-arts de Montréal. L’œuvre de Stanley Cosgrove est centré sur la figure humaine, la nature morte et le paysage canadien, paysage qu’il traite de façon originale.  Dans les peintures à l’huile de Cosgrove, ces paysages resteront des classiques pour bien des gens de par leur esprit insolite et de par leur qualité de composition où les effets de verticalité des arbres qui provoquent à tout coup la fascination et l’étonnement.  Il se dégage de ses peintures à l’huile sur toile mystère et poésie.  « Ma recherche à moi ne consiste pas à changer de sujets, mais à combiner à l´infini les couleurs et les géométries.  C’est un travail presque scientifique. »

La couleur et la géométrie comme inspirations

« Stanley Cosgrove a été sa vie durant, et encore aujourd’hui, un artiste très apprécié des collectionneurs. Son style unique comme paysagiste et peintre de la nature morte en a fait un créateur à part. Ses harmonies de couleurs des plus singulières, à la fois sobres et contrastées, étaient inspirées de ses nombreux séjours au Mexique, dont la lumière saturée est semblable à celle du Québec en hiver. D’ailleurs, Cosgrove aura été davantage un peintre de la lumière que de sujet. Ce qui lui importait étant plutôt l’ambiance, l’atmosphère poétique créée par une luminosité intrigante et mystérieuse. À la fois feutrée et éclatante, chaque toile s’impose avec finesse et délicatesse. Un peintre que le temps nous fera redécouvrir sous un angle nouveau. » Robert Bernier

Artiste peintre québécois, les œuvres d’art de Cosgrove se trouvent dans plusieurs importantes collections privées, publiques et corporatives tant au Canada qu’au niveau international : Art Gallery of Ontario (Toronto), Musée national des beaux-arts du Québec (Québec), Musée des beaux-arts de Montréal (Montréal), Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), Vancouver Art Gallery, Galerie nationale du Canada, Musée de Tel-Aviv (Israel), etc.

ARTICLE(S) ADDITIONNEL(S):

Stanley Cosgrove

Stanley Cosgrove est né en 1911, dans le quartier de Pointe St-Charles à Montréal. Il entre à l’École des beaux-arts de Montréal en 1929 où il reste six ans. À sa sortie de l’école, Cosgrove participe à plusieurs expositions et son travail trouve un écho favorable chez la critique. En 1939, il obtient la bourse Athanase-David pour aller étudier en France, mais il retarde son départ afin de présenter une exposition de ses œuvres à l’École des beaux-arts de Québec. La guerre est déclarée, ce qui bouleverse ses plans. Il se rend d’abord à New York et s’y arrête quelques semaines avant de gagner le Mexique. Cette période charnière marquera profondément l’artiste. Cosgrove s’inscrit à l’Académie San Carlos dans une classe de dessin, puis voyage dans le pays. De retour à Mexico, il travaille comme assistant d’Orozco à une fresque que le grand artiste mexicain crée pour la chapelle d’un hôpital de la ville. Dès son retour au Québec, il entre comme professeur à l’École des beaux-arts de Montréal. À cette époque, le directeur Charles Maillard, a un problème sur le bras. Ce problème c’est Alfred Pellan qui, selon Maillard, a trop d’influence auprès des jeunes élèves de l’école. Il invite donc Cosgrove à partager la charge de cours de Pellan. Cosgrove quitte l’École des beaux-arts en 1958.

Depuis toujours, le paysage est l’un de ses sujets de prédilection avec la nature morte et la femme. Dans les années cinquante, son langage s’affirme et trouve un sens pictural que l’artiste traitera avec de nombreuses variations. L’influence de ses années passées au Mexique est encore omniprésente. Cosgrove dira du Mexique, « il n’y a pas de couleur, c’est noir et blanc ». Sa palette de couleur est réduite, ses tableaux presque monochromes laissent une empreinte délicate, comme si l’image surgissait d’elle-même sur le canevas. Le sujet apparait dans sa plus simple expression. Durant cette période, il peint des paysages aux couleurs sourdes dont le contraste s’impose par écho, des teintes toutes en subtilité, à la limite de la saturation. Les nuances picturales du peintre sont des morceaux de poésie, tant au propre qu’au figuré. L’artiste, de son propre aveu, peint pour rendre la vie viable, pour émouvoir. « … Certains voient la peinture comme un obscur problème que viennent compliquer des formes nouvelles. Je ne pense pas que la vérité soit plus dans la formule d’hier que dans celle de demain ; elle est située sur un plan spirituel trop complexe, trop supérieur pour être enfermée dans une ou plusieurs formules temporelles, si attrayante fussent-elles. N’importe-t-il pas avant tout de provoquer, chez l’observateur sensible, cet élan qui l’élève au-delà de l’aspect visuel des choses, plus profond, plus compréhensif, faisant de la peinture une transfiguration des objets même les plus apparemment dénués de toute poésie ? » Les tableaux des années cinquante illustrent, mieux que tous les autres, cette tendance vers la transfiguration, vers des paysages venus de partout et de nulle part, issue à la fois de la réalité et de l’imaginaire, du visible et de l’invisible. Dans ces œuvres d’une certaine candeur, le pinceau de l’artiste esquisse à peine le motif et privilégie une recherche de la couleur, dans le murmure à peine audible d’une voix intérieure.

Source : Robert Bernier, Un siècle de peinture au Québec Nature et paysage, Les Éditions de l’Homme, 1999, Stanley Cosgrove, pages 186-187.

Stanley Cosgrove (1911-2002)

[…] L’artiste a ses sujets de prédilections : le paysage, la nature morte et la femme. Son œuvre entier s’articule autour de ces trois thèmes sans en dévier. Non seulement est-il resté fidèle à ces thématiques, mais il a toujours conservé sensiblement la même approche plastique. Sous certains aspects, pareil choix, qui n’esquive pas une certaine monotonie, peut apparaître comme le reflet d’un manque d’imagination ou d’audace, quoique tout dépende de l’angle d’observation. La répétition, chez Cosgrove, a une dimension positive dans la mesure où l’artiste aborde ses thématiques selon un registre très large. Dans les faits son œuvre n’a cessé de se transformer, mais avec subtilité, un peu à l’image du musicien qui introduit de fines nuances dans son jeu, qui modifie tantôt la résonance de la pièce, tantôt le rythme. Car un fait demeure : Cosgove joue dans le délicat. Sa gamme chromatique est sourde : les tonalités se voisine en intensité, mais certaines sont plus aiguës, le jeu d’ensemble conférant à l’œuvre sa profondeur. C’est précisément dans sa manière de jouer avec la couleur que l’artiste donne d’innombrables visages aux thèmes qui lui sont chers. Cosgrove avait commencé à travailler cette lumière qui, par son intensité, assomme littéralement la couleur, à l’époque où il vivait au Mexique, dans les années 1940.

Si Cosgrove consacre le plus clair de son énergie créatrice à la peinture, le dessin occupe une place tout aussi fondamentale dans sa démarche. L’artiste puisera chez la femme une inspiration fertile, toute en nuances et en douceur. Son trait danse sur le papier et livre d’une façon tout à fait unique un extraordinaire alliage de rythme et de souffle que l’érotisme vient ponctuer de sa saveur unique.

Stanley Cosgrove a marqué la peinture d’ici sous plus d’un aspect. Sans qu’on ne puisse le qualifier de grand coloriste, il lui aura fallu connaître à fond le jeu des couleurs pour arriver à créer une peinture aussi subtile et puissante dans sa réalité totale. Nul doute qu’il occupe et occupera longtemps une place de choix chez les amateurs d’art figuratif et d’art en général.

Source : Robert Bernier, La peinture au Québec depuis les années 1960, Les Éditions de l’Homme, 2002, Cosgrove Stanley Cosgrove (1911-2002), pages 289-291.

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