Artiste peintre canadienne, Viviane Case-Fox est née en Hongrie en 1950. Pour améliorer sa technique, elle a étudié à l’Ottawa School of Art, au Centre Saïdye Bronfman à Montréal et au Centre des arts visuels à Westmount. Les peintures à l’acrylique et peinture à l’huile de Viviane Case-Fox apportent un plaisir visuel qui tend vers l’abstraction. La couleur et la luminosité des tableaux de l’artiste contemporaine nous transportent souvent dans un monde exubérant de contraste, d’émotion et de sensibilité.
Une peinture inspirée du floral
« Viviane Case-Fox est surtout connue pour ses tableaux traitant, d’une manière très libre et souvent à la limite de la figuration, le bouquet floral. Qu’elle décline d’ailleurs avec une qualité plastique indéniable et non sans émotion. Nous connaissons peut-être moins ses paysages. Très suggestifs, voire discrets, éthériques dans une forme reconnaissable. Son approche très personnelle du monde plonge le spectateur dans un univers modulé entre la réalité physique et le rêve, tantôt énergique, tantôt paisible… » Robert Bernier
Artiste peintre québécoise, on retrouve les œuvres d’art de Viviane Case-Fox dans de nombreuses collections privées et publiques. Elle est disponible dans les galeries tant aux États-Unis (New-York et Fort-Lauderdale) qu’au Canada (Montréal, Toronto).
Viviane Case-Fox (1950)
Il existe aujourd’hui une grande variété de styles et de langages en peinture qui trouve écho dans un large prisme de motivations chez les amateurs d’art. Tous ne s’intéressent pas à la peinture de la même façon ni ne recherchent la même chose. Dans cette large palette d’intérêt esthétique et plastique parfois divergent, des artistes comme des amateurs restent attachés à la tradition picturale, et ce, non pas pour la dimension folklorique, mais pour ce sentiment si particulier, cette joie soudaine et si intense qui nous transporte quand un tableau bien exécuté, brossé avec fougue et nuance, exalte cette subtile modulation de formes, de couleurs et de textures qui séduit et intrigue l’œil, puis le corps entier. Les inconditionnels de la peinture ont tous un côté classique, et c’est avec plaisir, voir enthousiasme, qu’ils s’abreuvent d’un tableau exécuté avec savoir-faire et maîtrise. Le style importe peu et, à la rigueur, la thématique et le propos non plus, du moins en première analyse.
Ce plaisir visuel, la peinture de Viviane Fox le procure. Son approche traduit à la fois son immense respect pour l’acte pictural et son désir tout aussi puissant d’élever son sujet, de le tirer de sa banalité apparente pour le conduire dans un univers tampon situé aux confins de la réalité physique et du monde de l’émotion. Le visible et l’invisible se frottent dans ses œuvres de la même manière que la tradition s’associe au mystère. En fait, sa peinture n’a pas d’âge. Elle n’est ni moderne, ni ancienne, sans pourtant souffrir de sénilité ou susciter une impression de déjà-vu. L’artiste ne cherche pas à renouveler la pratique de la peinture ; elle s’applique plutôt à rendre, à sa façon, toute la puissance picturale avec le plus de métier et de sensibilité possible. Elle cherche à traduire son propre plaisir de peindre, et elle le fait en s’engageant entièrement, de toute sa personne. On retrouve dans sa peinture des élans des plus grands peintres, et son seul tort reste peut-être de ne pas chercher la complexité, celle du sujet ou de la manière de l’aborder. Bien sûr, la simplicité de son approche peut aussi avoir son intérêt, car il faut avouer que l’artiste s’en sort plutôt bien. Très bien même. Et la raison en est simple. Tout repose sur la qualité de sa touche, qui lui permet de brosser un tableau avec hargne et retenue, violence et calme. J’ai lu je ne sais plus où que Viviane Case Fox admirait l’œuvre de Joan Mitchell. J’ai vu dans ses tableaux la même vitalité du geste transporté par un mélange de désespoir et de joie. Cette sensation qui donne à certains artistes ce vertige salutaire, cette peur constante de perdre le tableau. Peindre, c’est comme plonger et chaque fois réapprendre à nager ; c’est du moins ce qu’affirmait Édouard Manet. Et ce que j’aime le plus de l’œuvre de Viviane Fox, c’est la qualité de ses combats, cette énergie incroyable qui s’en dégage.
Source : Robert Bernier, La peinture au Québec depuis les années 1960, Les Éditions de l’Homme, 2002, Case-Fox Viviane Case-Fox (1950), pages 364-365.