Artiste peintre et sculpteur québécois du groupe des Plasticiens, Louis Belzile est né à Rimouski en 1929 (Décès en 2019). Entre 1940 et 1948 il étudie au Séminaire de Rimouski et par la suite il étudie au Ontario College of Art à Toronto. En 1953 et 1954, il prend des leçons à l’atelier André Lothe à Paris. En 1958, il obtient un Baccalauréat en Arts de l’Université de Montréal. En 1960-1961, il étudie à l’École des Beaux-Arts de Montréal.
Des oeuvres contemporaines canadiennes
« Louis Belzile fait partie avec Fernand Toupin, Jauran (Rodolphe de Repentigny) et Jean-Paul Jérôme du mouvement initial des plasticiens qui, en 1955, à l’occasion d’une exposition remarquée au Musée des beaux-arts de Montréal, lance le Manifeste des plasticiens. La peinture québécoise et canadienne vit alors, et ce, depuis le début des années 1940, une grande effervescence créatrice, où l’abstraction se réclame être le langage du renouveau pictural. Les débats sont nombreux entre les tenants de la figuration et ceux de l’abstraction et même entre sympathisants de l’un et de l’autre des deux écoles de pensée. C’est dans ce contexte électrisant que Louis Belzile s’affirme comme peintre de la modernité. Sa peinture garde de son passé plasticien toute la rigueur de la composition. Avec les années, son langage s’enrichit d’une souplesse gestuelle qui construit la lumière à travers un onirisme évocateur de son monde intérieur. » Robert Bernier
L’artiste contemporain Louis Belzile indiquait : « Il y a dans ma peinture une sorte de sympathie entre le soleil, la mer et mon univers intérieur. J’aime la lumière éclatante du Bas-du-fleuve, et j’ai une étrange notion du temps et de l’espace, un espace en mouvement, un temps en repos. Je me sens une âme d’adorateur du soleil ». A partir des années 1980, Louis Belzile compose des tableaux autour de masses sombres plus ou moins importantes (ténèbres et matière) et de lumière rayonnante.
Artiste peintre québécois, les œuvres de Louis Belzile figurent dans bon nombre de collections publiques et privées. Ses tableaux sont exposés dans les principaux musées du Québec et du Canada.
Louis Belzile (1929-2019)
La période géométrique du peintre Louis Belzile est relativement courte. Ce n’est pour ainsi dire qu’à compter des années 1950 qu’il aborde véritablement ce langage. Jusque-là, il avait conçu des tableaux d’une facture traditionnelle et quelques-uns d’inspiration cubiste, mais ses œuvres conservaient toujours un lien reconnaissable avec la réalité physique. Au début des années 1950, il étudie avec l’artiste français André Lothe, une expérience qui laisse des traces dans sa production d’alors. La création d’œuvres liées au mouvement des plasticiens s’arrête au début des années 1960. Par la suite, il conçoit quelques tableaux où la lumière s’affirme dans sa transcription littérale. Cette courte série annonce le langage qu’il fera sien à partir du milieu des années 1970.
Entre-temps, Belzile aborde deux tendances pratiquement à l’oppose l’une de l’autre. L’une à la limite de la figuration, engendre des paysages architecturaux à la facture géométrisée et cernée, parfois animés d’une touche ondulatoire, tandis que l’autre est franchement figurative et symbolique. Quand il revient à une peinture non figurative, c’est d’une manière très suggestive, dans des toiles où la lumière joue un rôle descriptif important. C’est un peu comme si l’artiste nous offrait alors une synthèse des langages picturaux qui, depuis ses débuts, ont engendré une peinture oscillant constamment entre un rendu géométrique et une touche expressionniste.
Source : Robert Bernier, La peinture au Québec depuis les années 1960, Les Éditions de l’Homme, 2002, Belzile Louis Belzile (1929), pages 92-93.